Le CNCPH adopte une motion relative à la reconnaissance de la surdicécité et aux droits des personnes sourdaveugles
La motion sur la reconnaissance de la surdicécité a été adoptée en plénière du 21 mai avec 85 votes pour, 0 vote contre, 2 abstentions). C’est une initiative de l’ANPSA à laquelle le GNCHR a participé au sein de la commission Territoires et citoyenneté du CNCPH.
Cette action est l’un des aboutissements du groupe de travail qui réunit les associations de personnes en situation de double déficience sensorielle (ANPSA, FDDS et la RNSA), quelques membres du 1er Groupe de Travail Usher Socio initié par S. Dalle-Nazébi et d’autres représentants, pour faire reconnaître la surdicécité comme handicap à part entière.
L’objet de cette motion portée par le CNCPH est d’ « attirer l’attention des pouvoirs publics sur la question des droits des personnes sourdaveugles, dont la situation doit être considérée dans toute sa spécificité et dont les besoins doivent être compensés de façon individualisée, conformément aux principes définis par la loi du 11 février 2005. L’attention des pouvoirs publics est donc appelée sur la nécessaire reconnaissance par l’Etat français des spécificités de la surdicécité. […]
Les chantiers qu’une telle reconnaissance permettrait d’ouvrir sont nombreux et essentiels :
- Former les professionnels et les proches,
- Étudier l’opportunité de créer une PCH « surdicécité »,
- Doter les établissements et services médico-sociaux qui accueillent un public sourdaveugle d’un agrément avec le code FINESS,
- Mettre à disposition des aides humaines avec les compétences spécifiques nécessaires à l’autonomie de ce public dans toutes les situations de la vie.
Une telle reconnaissance serait une étape décisive pour poursuivre la réflexion sur une prise en charge appropriée de la surdicécité en France et enfin sortir de l’ombre ce handicap méconnu. »
Le GNCHR soutient pleinement cette motion. Elle est à lire dans son intégralité ici.